REVIEW – Batman Ninja

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REVIEW – Batman Ninja

REVIEW – Batman Ninja C'est bien ?

C’est pas du « Yes we can », c’est du « Sure we can » (Shuriken… excellent !)

C’est parti pour Batman Ninja, film d’animation japonais dirigé par Junpei Mizusaki et produit par Warner Bros, sorti le 9 mai 2018 (format physique).

Le pitch

Accrochez-vous, on part pour une histoire bien WTF. Alors que le Chevalier Noir affronte Gorilla Grood, la dernière création du singe, une machine à tremblement propulse (suite à un dysfonctionnement) tous nos personnages préférés en plein Japon féodal. Bruce Wayne, qui arrive le dernier dans cette faille temporelle, retrouve alors ses compagnons de route (Catwoman, Alfred, Nightwing, Robin, Red Robin et Red Hood). Mais qui dit alliés, dit aussi vilains. En effet, Gorilla Grood, Le Joker, Harley Quinn, Deadshot, Poison Ivy, Le Pingouin et Double Face sont également de la partie.

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Mais comme ces derniers sont arrivés bien avant le Chevalier Masqué, ils ont déjà eu le temps de prendre chacun possession d’un empire. En effet, tous les méchants se partagent le Japon en zones. Batman, limité, car il ne possède plus son arsenal technologique de pointe, devra puiser dans ses fondements et son essence pour redevenir la légende qu’il doit être et ainsi vaincre ses ennemis et le puissant Lord Joker. Si là, vous n’avez pas encore fait un AVC geek, vous pouvez continuer à lire. Sinon, passez votre chemin car le film nous demandera d’être très tolérants. Genre autant qu’avec les pizzas à l’ananas. Genre.

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Le Japon ?

Vous vous en doutez, Batman + Japon donne forcément quelque chose d’original. Le film, fait la proposition de mixer notre héros adoré et un univers d’arts martiaux pas totalement déconnectés. Rappelons-nous que Batman, dans les comics, est bien formé aux nombreuses formes de combats dont celles-ci. Le Japon et l’époque des samouraïs est quelque chose de présent dans la croisade du personnage que l’on retrouve d’ailleurs dans sa genèse avec Ra’s al Ghul ou encore dans de nombreux films (Batman de Tim Burton ou encore Justice League de Zack Snyder). Mais donc, si la proposition n’est pas si bête que ça, qu’est-ce que ça donne ?

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Visuellement, une claque ?

Takashi Okazaki, créateur d’Afro Samurai, est le designer du film. Ça en dit long. Pour ne pas faire dans le suspense inutile : le film est beau. Très très beau. Comme dans les trailers me direz-vous ? Oui, mais plus encore. Car en réalité, le film propose plusieurs styles graphiques : le dessin animé, le film d’animation en 3D (qui donne l’impression de voir un jeu vidéo) et plusieurs styles d’estampes nippones. C’est visuellement très riche et ça marche plutôt bien.

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Artistiquement, tout ce qu’on pourrait reprocher au film, c’est sa bande-son. Le film manque cruellement de musiques et fait tomber pas mal de répliques à plat à cause de ça. C’est dommage parce que du coup, on a tendance à s’ennuyer pas mal.

Batman x Power Rangers

Une fois passé sur la VF pas terrible et les dialogues totalement pétés, on se dit que comme la proposition visuelle est une petite claque, il faut continuer à regarder. Très vite, Batman rencontre une secte qui vénère l’élu chauve-souris (mais what ?). Ensuite, je vous passe les détails, les maisons des différents méchants se transforment en énormes mechas (mais whaat ?).

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Heureusement, de petits singes se regroupent pour former un énorme singe capable de lutter contre l’armée de robots (mais whaaat ?). Mais comme le singe géant n’est pas assez fort, des chauve-souris viennent en renfort et forment avec les singes un Batman géant (mais WHAAAAT ?!). Une fois cette orgie de Power Rangers digérée, on essaye de reprendre nos esprits. C’est à ce moment que Batman comprend : des personnes croient en lui, il doit être la légende que l’on attend de lui. Batman a un melon gros comme ça. Bon, là vous ne visualisez pas. Comme ça :

Batman Ninja Review My Geek Actu Big

Ajoutez à cela un Bruce Wayne diplômé pire enquêteur du monde incapable de voir arriver les plus gros retournements de situation jamais vus dans l’histoire de l’animation, et voilà.

Tout était joué. C’en était fini de moi. Le Japon avait détruit mon héros préféré. Et c’est très dommage car avec un peu plus de sérieux et un univers plus assumé, proche d’un Aragami, le film avait tout pour être un vrai bijou. On est passés à ça !

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Quelques références sympa

Faites bien attention si vous regardez le film au moment où Robin joue de la flûte et vous pourrez reconnaître la mélodie du générique de la série Batman des années 1960 (vous savez, le « nanananananan Batman ! » oui après faut imaginer). D’autre part, le grand kaiju composé de singes et de chauve-souris représente bien Batman, mais le tout premier dessiné sur la première couverture avec des gants violets.

À gauche Batman ’66 et à droite le tout premier Batman

Mon avis de Batman Ninja

La VF n’est vraiment pas dingue, les dialogues sont niais à souhait, Batman a un ego un poil trop développé, il est probablement devenu le pire enquêteur du monde, l’histoire est quasi absente et les retournements de situation trop attendus. Si vous arrivez à passer outre tous ces points, alors vous pourrez peut-être réussir à profiter d’un film visuellement très réussi. De plus quelques références bien placées viennent relever le niveau. Après, ce n’est peut-être pas assez… à vous de me le dire. En tout cas, c’est vraiment dommage car le film avait tout pour nous offrir quelque chose d’épique si seulement il avait réussi à se prendre un tout petit peu plus au sérieux !

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Fun fact : j’ai noté suite au visionnage du film que la relation entre le Joker et Harley Quinn était particulière : plus proche de celle proposée dans le film Suicide Squad que des comics, à savoir malsaine mais passionnée, les deux méchants sont fusionnels et ne se tirent pas dans les pattes. Et en vrai, ça change.

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