REVIEW – Wonder Woman

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REVIEW – Wonder Woman C'est bien ?

A priori, le film fait un tabac. Qu’en est-il pour nous ?

Wonder Woman est le 4ème film du DCEU (univers DC Comics) après Man of Steel, Batman V Superman et Suicide Squad. Réalisé par Patty Jenkins, sorti en 2017, le film met bien évidemment en scène le personnage de Wonder Woman, crée par William Moulton Marston et publié dès 1941.
Côté scénario on retrouve Allan Heinberg et Geoff Johns (le nouveau papa des studios DC).

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Le pitch

Alors que Diana Prince vit à Paris où elle travaille pour le Musée du Louvre, celle-ci reçoit une ancienne photo de la part de Bruce Wayne, son récent coéquipier. Cette photo, déjà aperçue dans Batman V Superman fait alors l’objet d’un souvenir qui va nous renvoyer près de 100 ans en arrière.

 

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LA fameuse photo…

 

On rencontre alors Diana enfant (8 ans si mes souvenirs sont bons), grandissant parmi les amazones. Plus tard, alors que la Première Guerre Mondiale fait rage, un soldat anglais se crashe par hasard sur l’île cachée de Themiscyra. Découvrant avec horreur les tragédies de la guerre racontées par Steve Trevor (Chris Pine), son nouvel ami, elle décide de l’accompagner au front, persuadée que tout ceci n’est autre que l’œuvre d’Arès, fils de Zeus, dieu de la Guerre. Et comme Diana a elle-même été créée par Zeus, elle est finalement la sœur d’Arès. Mais passons.

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Sans les yeux rouge, le méchant du film est finalement assez proche !

Deux univers (Londres, Themiscyra)

Le film profite de deux univers très différents.
En effet, les trente premières minutes se déroulent sur l’île des Amazones, Themiscyra. Il s’agit d’une île qui rappellera immédiatement la mythologie grecque, baignée de soleil et de générosité. Les compositions de décors et de couleurs chaudes sont tout simplement parfaites. Si l’île existait, j’aurais même très envie d’y aller. Et je ne dis pas ça parce qu’il s’agit d’une île composée uniquement de femmes.

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Une fois que Diana a quitté l’île où elle a vu le jour, nous passons en quelques minutes du soleil à la noirceur de la guerre et redécouvrons avec un léger dégoût le Londres du début du XXème siècle. Non sans rappeler l’ambiance des deux films Sherlock Holmes, la capitale anglaise, comme le front français, sont parfaitement dépeints et fourmillent de détails. Alors qu’il s’agit d’un film de super-héros, les villages français n’ont jamais eu l’air aussi vivants et réels et on en arriverait presque à se dire que cette époque avait l’air cool. Alors que bon, voilà quoi.

 

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Themiscyra est sompteuse !

 

Peu importe l’univers dans lequel son héroïne se trouve, Patty Jenkins arrive à lui offrir une image d’une réelle beauté. De mon côté, j’ai donc bien aimé la réalisation du film.
Sur l’aspect créatif, la bande originale est tout simplement parfaite. Je ne vois rien à redire. D’autant plus que l’on y retrouve l’excellent thème composé par Hans Zimmer et sublimé par Junkie XL.

 

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Dommage pour le lasso dont l’introduction n’avait pas été faite dans BvS, vous aurez ce coup-ci droit à la petite histoire…

 

Déesse et humains : même combat

Depuis qu’elle est toute petite, Diana entend une histoire : alors que Zeus venait de créer les hommes, bons à son image, Arès (son fils), jaloux, décida de les pervertir et de les monter les uns contre les autres. Ce qui lui a valu le surnom de dieu de la Guerre. S’en suit un combat épique entre Zeus et Arès à l’issue duquel le cadet est obligé de battre en retraite. Persuadé que son fils reviendrait pour se venger, Zeus crée les Amazones, une armée de femmes dont l’objectif premier et de protéger les hommes. Diana, princesse de Themiscyra n’attend donc qu’une seule chose : affronter Arès et vaincre le mal une bonne fois pour toute. Ce pourquoi lorsqu’elle s’engage dans sa quête aux côtés de Steve (espion britannique), son objectif est plus que clair : elle veut tuer Arès.

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Et finalement, le film qui se dessine est un film à deux histoires. D’un côté, Steve veut permettre à son pays de gagner la guerre, d’un autre Diana veut faire honneur à son devoir et vaincre Arès. Bien entendu, les deux objectifs sont intimement liés.

La seule limite, selon moi, de ces deux fils rouges, est de les avoir associés. Je m’explique. Diana se bat pour un idéal, pour la paix, peu importe comment. Steve au contraire, même s’il semble (et on le comprend) vouloir chercher une échappatoire à la guerre, sert des intérêts très politiques. Sans même se poser la question, elle choisit immédiatement de combattre aux côtés des britanniques et des français.

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Alors, forcément, mon côté chauvin est content. Mais pourquoi serait-ce mieux ? En quoi serait-ce plus noble de choisir un camp plutôt qu’un autre sans avoir aucune information. Forcément, nous sommes du « bon côté », alors ça va. Mais tout de même, elle est censée être magnanime, non prendre parti. Or, elle tue quand même beaucoup plus d’allemands que de britanniques me semble-t-il. En terme de « justice », Diana Prince n’est pas censée être humaine, c’est une déesse. Ses choix devraient donc normalement être plus neutres. Mais bon, je chipotte vous allez dire. Et vous n’auriez pas tort.

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Girl power

Ne nous mentons pas, Wonder Woman est un hymne à la force féminine. Plus qu’un film, il s’agit d’un symbole permettant de voir sur grand écran une femme super-héros.

En cela, la différence entre la condition des femmes sur Themiscyra et chez les humaines est énorme. Évidemment, au début du XXème siècle, les femmes n’ont même pas encore le droit de voter. Elles n’ont pas le droit d’assister aux conseils de guerre et ne participent d’ailleurs pas du tout au combat. Forcément les différences entre les deux mondes sont plus évidentes que jamais et Themiscyra apparaît alors comme un eldorado féminin, un idéal fort à atteindre.

Après en avoir longuement parlé avec Emilie, il semble que ce point du film lui ait beaucoup plu car il s’agit d’un fait encore trop rare.

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Et le DCEU dans tout ça ?

Pour ma part, j’ai regretté le fait que cette part de « girl power » soit finalement l’argument marketing numéro 1 du film. Sérieusement, si vous enlevez ça, l’histoire est sympa mais c’est tout, les images sont jolies mais Pirates des Caraïbes arrive à en faire autant. Alors quoi ? Que reste-t-il au film ? Sa capacité à montrer une femme forte. Pour moi, cela est une telle évidence (d’autant plus lorsque l’on sait que le personnage de Wonder Woman existe depuis plus de 70 ans) que ça ne suffit pas.

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Qu’est-ce que j’attendais de ce film alors ?
En réalité pas grande chose, si ce n’est de la cohérence avec les précédents opus du DCEU. Et là, malheureusement, à part l’intro du film et un petit mail écrit à Bruce Wayne (que l’on ne verra pas), rien de plus. Rien ne fait réellement référence à l’univers DC.
En soi, Wonder Woman aurait dû être un film Marvel, ça n’aurait rien changé, il n’apporte rien au DC Extended Universe. Rien. Enfin si, on apprend à connaître Wonder Woman. Et le méchant est Arès qui se trouve bien dans les comics. Super.

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Et la fin ?

Attention SPOILERS.
La fin a été pour moi l’élément le plus énervant du film : Diana trouve Arès (qu’il est moche) et le combat. Arès s’explique : je ne pervertis pas les hommes, je leur donne des armes mais ils choisissent eux-mêmes de se battre. Cela va contre tout ce en quoi croit Diana, elle qui pensait que les hommes étaient bons par nature. En fait pas du tout. Mais c’est pas grave, parce que quand même, l’amour est plus important que tout. Alors on leur pardonne. SÉRIEUX ?!? C’est quoi cette morale POURRIE ? En quoi est-ce nouveau ?

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Je veux dire, on ne regarde pas un film pour midinette là, c’est un film DC pas un Marvel, c’est censé être dark et profond. Dans Batman V Superman (qu’on aime ou pas) il était question de la rencontre entre l’humanité et un dieu, son rapport à celui-ci, etc. Là de quoi s’agit-il ? D’un cheminement pour se rendre compte que le monde c’est pas bien beau mais il y a l’amour alors ça va.
J’en suis dégoûté. Alors forcément, quand je lis les critiques du film qui sont (on peut le dire) très bonnes, je n’y comprends plus rien.

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Mon avis

Globalement, je n’ai pas du tout détesté le film. Je l’ai même bien aimé. Disons que j’ai passé un bon moment et que je lui mettrai probablement la note de 15/20. Vous voyez, ce n’est pas si mal. Malheureusement, je dirai que j’ai tout de même préféré tous les autres films du DCEU. Car même si Suicide Squad avait de sérieuses faiblesses, les trois précédents films avaient créé une cohérence dans l’univers. Cohérence que je n’ai pas réellement retrouvé avec Wonder Woman. Et j’ai pas aimé le fait de retrouver William Stryker, déjà militaire haut-gradé dans le film X-Men Origins: Wolverine. Voilà.

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