TEST – Need For Speed: No Limits

TEST – Need For Speed: No Limits

TEST – Need For Speed: No Limits

TEST – Need For Speed: No Limits C'est bien ?

Encore un titre de la série Need For Speed ! Mais ne serait-ce pas plutôt la réponse d’Electronic Arts à Gameloft et ses jeux Asphalt sur mobile ? Un coup de Nitro, et on voit ça !

Il est 2h du mat’, je suis dans mon lit et je sais que dans 10 minutes, j’aurai le droit de faire vroum-vroum sur mon portable. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de rentabiliser mon temps sur Need For Speed: No Limits et que si je m’endors maintenant, demain matin j’aurais gâché du temps ! Et oui, les jeux mobiles, ces jeux où les ressources se gagnent à la petite cuillère et où le temps de jeu est régulé par un système particulièrement frustrant… Mais j’y joue quand même.

Need For Speed: No Limits est un jeu mobile développé par Firemint et édité par Electronic Arts, sorti en début d’année 2015.

Joli sport de glisse sur roues

Premier constat lorsque j’ai lancé le jeu pour la première fois, il y a de ça 8 mois maintenant, le jeu est graphiquement agréable. Aujourd’hui, il l’est encore plus. Les véhicules sont bien modélisés, les environnements sont colorés mais manquent de variété, et le jeu est globalement fluide… si vous jouez sur un téléphone performant (dans mon cas, un iPhone 6S). Une condition un peu coûteuse pour profiter d’un jeu qui est juste beau.

Juste beau ? Oui, juste beau. Si on se penche sur le gameplay, l’impression de vitesse est discutable. Pour mon cas, je m’étonne encore aujourd’hui quand le jeu m’indique que je roule à 350km/h alors que l’impression se rapproche plus du 50km/h en ville. Ah et cette vitesse : les accélérations sont faiblardes, molles. Le seul moyen d’accélérer fortement est d’utiliser et d’abuser de la nitro, indiquée par une barre largement inspirée d’Asphalt 678 et graphiquement anecdotique.

Très vite une fonction amusante, accessible et visuellement satisfaisante : le jeu offre la possibilité de personnaliser les véhicules possédés par le biais d’une interface efficace. Purement esthétique, les modifications sont nombreuses et c’est même plutôt étonnant pour un jeu mobile.

NFS: No limits customization
Plus amusant qu’autre chose, on sent que les développeurs y ont passé du temps. Mais ils auraient mieux fait de concentrer leur énergie ailleurs…

Donc, en tant que joueur chevronné avide de performance, je cherche continuellement à utiliser cette capacité qu’est la nitro. Il y a plusieurs moyens d’en obtenir : exécuter des sauts avec des rampes (délicatement installées sur les circuits urbains, au milieu de la route évidemment) ou frôler les voitures du trafic. Mais la méthode la plus efficace reste le drift : le fait de déraper, glisser avec style (normalement), remplit sensiblement plus vite la barre de nitro. Vous me voyez venir, le jeu étant incroyablement permissif à ce niveau en permettant de conserver la vitesse tout en glissant, on passe le clair du temps à drifter.

Voici une vidéo démonstrative d’une course on ne peut plus classique :

Pas de patience, pas de patience

Disposant d’un garage plutôt fourni, le jeu demande, non impose, au joueur d’améliorer les véhicules pour pouvoir participer à des épreuves et progresser. Il permet de gagner des pièces à travers différents circuits, pièces qui seront nécessaires à l’amélioration des véhicules. Celles-ci sont à considérer comme des consommables : une fois gagnées et installés sur un véhicule, il faudra répéter l’opération sur les autres. Et plusieurs fois de suite aussi, car chaque véhicule propose 6 points d’amélioration : le moteur, le turbo, la transmission, les pneus, le calculateur et la charge de nitro. Chaque point est améliorable jusqu’à 7 fois, chaque étape demande les même pièces et il en faut de plus en plus à chaque étape. De manière exponentielle, sinon c’est pas drôle.

En bref, c’est un jeu de farmer. Il faudra répéter des centaines de fois les circuits pour gagner ces pièces. Ah, et si la tâche ne paraissait déjà pas assez longue, le critère frustrant vient du fait qu’on ne gagne pas systématiquement la pièce convoitée à chaque course…

NFS: No limits upgrade stuff
Là, en vrai, il faudra BEAUCOUP de temps de jeu pour obtenir ces pièces pour améliorer ce véhicule. Et beaucoup de patience aussi.

Le temps de jeu étant régi par un « réservoir d’essence » (affiché en haut à droite) indiquant le nombre de crédits en votre possession pour participer à des courses. Glaner les bonnes pièces pour améliorer ses véhicules devient plus une épreuve de patience et de self-control que de réel plaisir de conduite. D’autant que les entrées sur course coûtent entre 2 à 3 crédits, qu’il n’est pas possible de répéter la même course plus de 3 fois par jour et qu’on peut repartir bredouille selon la chance. Au niveau karma, ce jeu m’a fait comprendre que j’étais une merde ambulante. Merci les gars.

Trop cher mon fils

Quitte à ne pas avoir de bol, autant mettre toutes les chances de son côté. Du moins ce qu’on peut. Le jeu permet de dépenser une monnaie spécifique pour progresser plus vite : l’or.

Hormis l’argent que l’on gagne en course (et plutôt facilement d’ailleurs) qui est la monnaie à utiliser lorsque l’on effectue des améliorations sur nos véhicules, l’or est plus polyvalent. Cette dernière permet de contrecarrer les frustrations implémentées dans le jeu en achetant du carburant (du temps de jeu donc), des pièces, des améliorations… Bref, c’est tellement tentant de l’utiliser qu’on se rend vite compte que l’on se fait pigeonner.

NFS: No limits prices
Ouais je l’admets, j’ai déjà cliqué sur celui de droite. Plusieurs fois. J’ai honte.

Les coûts demandés en or dans le jeu sont plutôt exorbitants, les prix proposés par le jeu avec du vrai fric le sont encore plus. Se laisser tenter par les premiers prix n’est qu’un point d’entrée avant de se laisser séduire par les plus gros lots…

Sans Internet, la puissance n’est rien

Bien que ça commence à se démocratiser petit à petit, les jeux mobiles qui demandent une connexion à internet en permanence le font pour de bonnes raisons. Du côté de Need For Speed: No Limits, c’est pour des raisons de sauvegarde de la partie, de l’avancée et… et c’est tout. Non vraiment, c’est tout. C’est terriblement frustrant comme choix, car du coup, je n’ai pas la possibilité de jouer partout et comme je le souhaite. En effet, le jeu refuse catégoriquement de se lancer si on est pas connecté minimum en 3G. Pas de mode offline, pas de multijoueurs si on est connecté.

Ah si, un mode tournoi qui consiste à affronter d’autres joueurs en décalé en cherchant à battre leurs temps sur un circuit sélectionné à l’avance par le jeu et changeant chaque semaine. Et ça manque d’intérêt. Vraiment.

NFS: No limits connexion
Si t’as une 4G vacillante, comme moi, tu verras souvent cet écran.

Avis général

Au final, Need For Speed: No Limits, c’est quoi ? Pour les joueurs les plus patients et qui n’ont pas trop peur de s’ennuyer en répétant inlassablement les mêmes épreuves au fil du temps, c’est un divertissement sans grand plus. Pour les joueurs qui voudraient faire le tour du contenu plus vite, et éventuellement s’amuser sans tomber dans l’obligation d’accomplir des tâches quotidiennes pour progresser, c’est juste l’énième pompe à fric d’Electronic Arts.


logo MGA avisNote : 10/20

Graphismes : 14/20
Contenus : 8/20
Bande-son : 5/20
Jouabilité : 10/20
Accessibilité : 10/20
Prix : ça dépend de ta patience/20
Taux de relance : 8/20

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